L'un de mes meilleurs souvenirs en tant qu’enseignante est paradoxalement lié à la période très difficile que nous avons tous vécue en 2020.

J’avais un groupe de huit apprenants de niveau A2 depuis quelques semaines lorsque le deuxième confinement a été annoncé. N’ayant pas travaillé lors du premier, je n’avais aucune expérience en cours collectif à distance. J’étais bien évidemment stressée d’un point de vue pédagogique mais surtout très inquiète pour mon groupe récemment arrivé en France. Comment maintenir leur motivation ? Comment les garder impliqués et enthousiastes quinze heures par semaine par écrans interposés ? Allaient-ils perdre tout intérêt et abandonner le français ?

À ma grande surprise, c’est exactement l’inverse qui s’est produit. Ils n’ont jamais manqué une seule classe, étaient à l’heure tous les matins, participaient activement à toutes les activités que je leur proposais, sans jamais se plaindre et toujours avec le sourire. J’ai alors réalisé que notre cours était devenu pour eux – et pour moi – un espace de joie et de partage, permettant à chacun de s’aérer, de s’exprimer et d’oublier la crise pendant quelques instants.

Leurs progrès en français ont été considérables et lorsque l’école a pu rouvrir ses portes, c’est dans une ambiance familiale et pleine de reconnaissance qu’ils ont poursuivi leur apprentissage. Tous ont atteint leurs objectifs et je les en félicite.

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