Aziz va étudier dans une université française en 2022 et nous lui souhaitons le meilleur !

Cette photo a été prise pendant sa dernière semaine de cours, dans la classe de niveau C1.3 et célèbre la fin de son année d’apprentissage du français à l’Alliance française de Bordeaux.

Ce jour-là, Aziz avait apporté du café arabe et des biscuits typiques de son pays, le Koweït, car il voulait "partager un morceau de sa culture" avec les étudiants de la classe. Ce fut un moment très riche et convivial. Il faut savoir que c’était approximativement la quarante-huitième fois qu’Aziz accomplissait ce rituel hebdomadaire de partage du café arabe.

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Je sais pourquoi je me lève le matin.

Je suis une rêveuse. Mes stagiaires apprennent à rêver et à suivre leurs rêves en cours. Ils ont fait de moi une meilleure enseignante grâce à nos interactions. Ils sont en France, viennent de différentes parties du monde pour différentes raisons. Ils apprennent ensemble à s'investir dans leur propre parcours d'apprentissage du français. La plus belle reconnaissance de mon enseignement se résume au message de cette apprenante : "Tu éclaires la langue française bien plus que de l'enseigner." Et par ces mots, je pense que ma mission est accomplie. (Arghavan)

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Je suis professeur de FLE depuis 2012 et formatrice FLI depuis 2019. Mon meilleur souvenir ? Je ne peux pas décider, il y en a beaucoup. Chaque stagiaire apporte son vécu, son humanité. Chaque rencontre me rend plus humble, leur gratitude et leurs progrès sont parfois épatants. Chaque "petit" progrès est une victoire : tenir un stylo et recopier un mot pour certains, être capable de compléter un formulaire simple alors que le stagiaire ne sait même pas écrire dans sa propre langue… faire des phrases simples mais complètes, commencer à faire de l’humour en français, devenir bilingue en partant de 0 pour d'autres… Bref, je sais pourquoi je me lève le matin. (Alicia)

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Chargée du label Qualité français langue étrangère au département langue française de France Éducation international (FEI), Caroline Mouton-Muniz répond aux questions de Défi métiers.

Pouvez-vous vous présenter ?

Je travaille au département langue française de France Éducation International (FEI). Je suis chargée du label Qualité FLE. FEI est un opérateur du ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse avec des missions qui s’articulent autour de trois axes majeurs : la mobilité internationale, la coopération en éducation, la promotion et la diffusion de la langue française.

À la demande de différents partenaires (ministères, Organisation internationale de la francophonie - OIF, Agence universitaire de la francophonie - AUF, etc.), FEI mène des actions d'audit et d'expertise dans différents organismes en France et à l’étranger. C’est dans le cadre de ces missions que FEI a été choisi par les ministères de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE), de la Culture (MC), de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) pour créer et gérer le dispositif de labellisation Qualité pour les établissements qui enseignent le français en France.

Votre organisme figure parmi les instances de labellisation Qualiopi nommé par France compétences, quelle est votre démarche ?

Le 19 décembre 2019, le conseil d’administration de France compétences a reconnu sept instances de labellisation dont la Commission interministérielle de labellisation Qualité FLE. La commission peut désormais délivrer le double label Qualité FLE-Qualiopi au titre de sa propre démarche qualité. La majorité des indicateurs du Référentiel national qualité (RNQ) figurait déjà dans notre référentiel avec parfois des vérifications plus approfondies. Cependant pour obtenir cette reconnaissance, nous avons augmenté le niveau d’exigence de certains critères, notamment l’identification du référent handicap, la veille pédagogique et règlementaire, etc.

Quels services offrez-vous aux centres labellisés pour renforcer leur visibilité ?

Nous nous appuyons sur les ministères de tutelle (MEAE, MC, MESRI) pour promouvoir le label et les centres labellisés ; le ministère de l’Intérieur pour la question des visas ; les opérateurs partenaires (Campus France, Hcéres, CTI, France compétences, Atout France, TV5Monde, etc.) ; la Fédération internationale des professeurs de français (FIPF) ; le réseau culturel français à l’étranger ; les groupements professionnels (Groupement FLE, Fondation Alliance française, Adcuefe, Ranacles, Souffle, etc.) et plusieurs outils : le site qui référencie toute l’offre de cours des centres labellisés ; la lettre d’info trimestrielle (plus de 6 000 abonnés) et les nombreux événements auxquels nous participons en France et à l’étranger.

Vous êtes également certificateur du TCF, DELF, DILF et du DALF*, la visibilité de l'offre de formation est donc importante. Comment collaborez-vous avec le réseau des Carif-Oref ?

FEI travaille avec le réseau des Carif-Oref depuis plusieurs années. Nous sommes intervenus, sur l’invitation du réseau, à la journée consacrée à la présentation de la cartographie nationale de l’offre de formation linguistique à destination des primo-arrivants et des réfugiés, en décembre 2019. Cette étroite collaboration incite les organismes de formation labellisés à mettre en visibilité leur offre de formation qui intègre nos diplômes et tests, éligibles au Compte personnel de formation. De plus, nous devons beaucoup au réseau Carif-Oref qui nous a accompagnés dans le processus assez complexe de reconnaissance de nos certifications via France compétences.

Propos recueillis par Hélène Lerosier (novembre 2020)

defi-metiers.fr

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Quelles sont les singularités de l’AEFTI-EF 71 ?

L’AEFTI-EF 71 a été créé en 1978, suite aux vagues d’immigration des années 70. Ces 40 années d’existence en font un acteur de terrain incontournable sur le territoire du sud de la Saône-et-Loire, en relation permanente avec l’ensemble des autres acteurs associatifs et institutionnels. Ainsi, notre réseau, nous permet, depuis de nombreuses années, de pouvoir trouver sur le territoire les relais nécessaires à un accompagnement global des stagiaires. Logement, santé, association des droits de l’homme, association de violence faite aux femmes, avocats spécialisés en droit de l’immigration…, sont autant de partenaires que nous pouvons mobiliser si nécessaire. Mettre les personnes en situation d’apprentissage et de réussite, c’est aussi être à l’écoute de leurs inquiétudes, sécuriser leurs parcours et leur permettre de trouver des relais rapidement .

Pourriez-vous nous décrire plus spécifiquement les publics accueillis dans votre centre et votre offre de cours de FLE ?

Nous accueillons des stagiaires principalement en regroupement familial, des réfugiés (Syrie, Erythrée, Soudan), ou avec une reconnaissance de travailleurs handicapés en reconversion professionnelle, ayant alors besoin de réajuster leur niveau en français.

Plus spécifiquement, les cours FLE dans les quartiers de la politique de la ville, pour les grands débutants sont composés à 80 % de femmes, les cours de FLE en vue de l’obtention d’un Delf accueillent 60 % de femmes. Cela s’explique par le fait que la situation à l’emploi sur le secteur mâconnais étant très favorable, les hommes privilégient l’emploi à la formation.

Combien d’apprenants étrangers recevez-vous chaque année au sein de votre centre ? Combien d’entre eux suivent des cours de FLE ?

En 2019, nous avons reçu près de 600 personnes, pour 420 entrées en formation FLE .

L’AEFTI-EF 71 a été labellisée en juillet 2018 pour la première fois. Qu’est-ce que qui vous a motivé à entrer dans cette démarche ?

Nous souhaitions avoir un label qui reconnaisse spécifiquement le FLE. Par ailleurs, nous avons demandé l’obtention du label en période de restructuration de notre association, l’enjeu étant de démontrer que celle-ci n’aurait pas d’impact sur la qualité de la formation ni sur la qualité de l’accompagnement des stagiaires. En outre, cela nous a permis de repenser toute une organisation, et ainsi mieux redéfinir les missions de chacun.

Avez-vous rencontré des difficultés pour constituer votre dossier de candidature ? Si oui, lesquelles ?

Nous n’avons pas rencontré de difficultés particulières sur la constitution du dossier. Seul élément que nous n’avions pas anticipé, les éléments du dossier qui devaient être constatés sur place n’étaient clairement explicités dans notre dossier.

Quels sont les principaux bénéfices en interne de cette labellisation ?

Cela a permis de valoriser la qualité de travail du personnel. Ce label a été pour eux une véritable reconnaissance et a été très positive pour le moral des salariés. Les groupes de travail mis en place pour constituer le dossier ont permis aux formateurs d’échanger sur leurs pratiques d’une nouvelle façon, de retravailler sur les programmes de formation, et à la coordonnatrice d’investir davantage de temps dans l’ingénierie pédagogique. 

En quoi le label est-il un atout pour accompagner vos projets de développement ?

Cela nous a permis de gagner de nouveaux marchés et de faire valoir notre expertise en FLE. À titre d’exemple, nous avons organisé pour d’autres centres de formation des formations de formateurs afin de donner des outils à  des formateurs non formés au FLE, mais intervenant auprès de ce public.

Le conseil d’administration de France compétences du 19 décembre 2019 a reconnu 7 instances de labellisation dont la labellisation Qualité FLE. Ces instances pourront délivrer la marque de certification Qualiopi au titre de leur propre démarche qualité. Que pensez-vous de cette avancée ? Lors d’un prochain audit, souhaitez-vous obtenir Qualiopi ?

C’est une excellente initiative. Cela permet de passer les deux labels en même temps tout en gardant la spécificité du label FLE.

Quelles recommandations feriez-vous aux centres de formation qui souhaitent s’engager dans une démarche qualité et in fine, obtenir le label Qualité français langue étrangère ?

Il est impératif de montrer ce que l’on fait et uniquement ce que l’on fait. L’objectif n’est pas d’être parfait, mais de démontrer sa capacité à fournir un travail de qualité. Ce travail passe notamment  par de la traçabilité, un accueil de qualité des personnes, des programmes de formation en adéquation avec le niveau des stagiaires, une ingénierie pédagogique intelligible par tous, mais avant tout, cela doit refléter la réalité de son activité. L’objectif est de s’améliorer, et cela ne peut se faire qu’en étant honnête avec ses pratiques.

Nathalie ELOY

Directrice de l’AEFTI-EF 71

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Quelles sont les singularités de l’université de RECIFE ?

RECIFE est une association de loi 1901 qui intervient dans le champ de l’insertion pour les publics en difficulté et présentant des freins, linguistiques, sociaux, ou autre.

Nos principaux axes d’intervention sont :

  • l’accompagnement vers l’insertion et l’emploi,
  • le développement des compétences de base et la remise à niveau générale,
  • l’apprentissage et le développement de la langue française.

Nous sommes situés dans un Quartier prioritaire de la Politique de la Ville du Havre. Nous accueillons tout au long de l’année des personnes avec ou sans prescription et qui désirent ou qui ont besoin d’améliorer leurs compétences en français. Ces publics relèvent tant de l’alphabétisation que du FLE et/ou du FOS.

Sur le territoire havrais, RECIFE est la seule association labellisée Qualité FLE et qui propose également les examens TCF et DELF/DALF. Ce positionnement nous permet d’accueillir un public plus large (professionnels, salariés, etc.).

Pour répondre aux différents cahiers des charges de nos partenaires institutionnels ou financiers, nous nous fondons sur les recommandations du CECRL et nos intervenants ont tous une qualification reconnue dans le domaine du FLE.

Pourriez-vous nous décrire plus spécifiquement les publics accueillis dans votre centre et votre offre de cours de FLE ?

Nous accueillons des publics très variés, tant en âge, sexe, origine, niveaux et objectifs. Une partie de notre public nous est orienté par l’OFII, ce sont des primo-arrivants, débutants en français, voire pour certains non scolarisés dans leur pays d’origine. Ces publics sont en France pour les raisons suivantes : regroupement familial, bénéficiaires de la protection subsidiaire, réfugiés ou salariés.

À la suite de ces formations (obligatoires pour ces personnes), d’autres prescripteurs, comme le Pôle Emploi et la Région proposent des formations à visée linguistique, sociale et surtout professionnelle, pour permettre aux personnes d’origine étrangère de progresser, dans le but de s’insérer dans la société et dans la vie professionnelle. Ces formations suivent les préconisations de CECRL, du A1 jusqu’au C2.

Nous recevons aussi des salariés, envoyés par leur employeur ou utilisant leur CPF, pour, soit des remises à niveau générales en français, soit la préparation d’un examen, nécessaire par exemple à leur parcours professionnel.

Nous recevons aussi toute personne d’origine étrangère, ayant besoin d’évaluer ses connaissances en français ou de faire reconnaître son niveau pour des raisons variées : entrée à l’université ou sur un qualifiant, demande de carte de résident ou de naturalisation notamment. Nous sommes en effet agréés centre d’examen TCF et centre d’examen DELF/DALF.

Combien d’apprenants étrangers recevez-vous chaque année au sein de votre centre ? Combien d’entre eux suivent des cours de FLE ?

Au total, en 2019, nous avons reçu environ 800 personnes d’origine étrangère, sur un total de 1100 personnes. 446 personnes ont suivi des cours de français, débutant, intermédiaire ou avancé. Nous avons également accueillis 306 personnes pour une certification TCF ou un examen DELF/DALF.

RECIFE a été labellisé pour 4 ans en octobre 2017. Qu’est-ce que qui vous a motivé à entrer dans cette démarche ?

Nous étions le seul centre d’examen TCF de l’agglomération havraise. Dans une démarche d’amélioration et d’ouverture de nos services, nous avons décidé de nous engager dans le processus d’habilitation FLE et de demande d’agrément centre d’examen DELF/DALF.

Les demandes de nos publics ont beaucoup évolué ces dernières années et le besoin, dans la ville d’un centre d’examen DELF/DALF nous apparaissait nécessaire.

Cette démarche était aussi motivée par le désir d’habiliter toute l’équipe, dans une logique de professionnalisation des salariés : habilitations examinateurs TCF et correcteur/examinateurs DELF/DALF.

Nous souhaitions entrer dans une dynamique d’amélioration en continu de notre équipe, de la reconnaissance des compétences de chacun et de notre offre de cours et d’examens.

Le conseil d’administration de France compétences du 19 décembre 2019 a reconnu 7 instances de labellisation dont la labellisation Qualité FLE. Ces instances pourront délivrer la marque de certification Qualiopi au titre de leur propre démarche qualité. Que pensez-vous de cette avancée ? Lors d’un prochain audit, souhaitez-vous obtenir Qualiopi ?

Notre engagement pour l’obtention du label Qualité FLE répond également à notre volonté de valider les procédures pédagogiques et administratives liées au public accueilli et aux interventions de nos professionnels.

La reconnaissance du label FLE pour la certification Qualiopi nous semble logique puisque ils partagent plusieurs critères. Dans la mesure où nous intervenons sur d’autres champs que celui du FLE, nous avons l’obligation d’obtenir cette certification Qualiopi.

Avez-vous rencontré des difficultés pour constituer votre dossier de candidature au label Qualité FLE ? Si oui, lesquelles ?

Nous avons dû retravailler certains critères de manière à les rendre pertinents pour nous.

Quels sont les principaux bénéfices en interne de cette labellisation ?

Tout d’abord, la professionnalisation des équipes et la reconnaissance de RECIFE par ses usagers et ses pairs. Une rigueur pédagogique formalisée, un cadre. Une meilleure adaptation de notre offre de services par rapport à la demande de notre public.

En quoi le label est-il un atout pour accompagner vos projets de développement ?

Par l’obtention du label, nous nous engageons dans divers projets de développement dont les principaux sont :

  • Projets et échanges européens (Erasmus+ en particulier)
  • Création d’une école de langue car il n’en existe pas sur le territoire
  • Possibilité d’intervenir sur d’autres territoires (ex. : demandes pour faire passer les DELF et DALF)
  • Reconnaissance de notre expertise par la formation des professionnels de l’enseignement linguistique

Quelles recommandations feriez-vous aux centres de formation qui souhaitent s’engager dans une démarche qualité et in fine, obtenir le label Qualité français langue étrangère ?

  • Rigueur : administrative et pédagogique
  • Prendre le temps
  • Solliciter toute l’équipe, à tous les niveaux, pour la constitution du dossier
  • Expliquer les enjeux spécifiques du label, communiquer

Toumi SEHIM

Directeur de RECIFE

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Quelles sont les singularités de l’université de Saint-Étienne ?

L’université Jean-Monnet est une université pluridisciplinaire. Elle forme plus de 20 000 étudiants sur différentes disciplines. C’est une université à taille humaine permettant une collaboration entre les facultés et instituts. Le Centre de FLE (CILEC) est rattaché à la Direction de l’International.

Pourriez-vous nous décrire plus spécifiquement les publics accueillis au Centre de FLE (CILEC) et votre offre de cours de FLE ?

Le public accueilli au CILEC est diversifié : nous recevons majoritairement des étudiants chinois bacheliers sur nos formations diplômantes (DULCF et DUPCEA) mais nos formations sont également ouvertes à des groupes constitués ou à des individuels comme par exemple des demandeurs d’emploi, des réfugiés, des individuels résidant en France ou à l’étranger. Plus de 46 nationalités sont représentées au CILEC.

Le CILEC propose des formations courtes et des formations intensives, en journée et en soirée, diplômantes et non diplômantes. En parallèle des formations linguistiques, nombre d’activités culturelles sont proposées chaque semaine pour garantir une intégration et une immersion dans la culture française.

Des partenariats forts et des conventions sont établis avec Campus France, plusieurs universités chinoises et des tours opérateurs coréens.

En termes de mobilité, combien d’étudiants étrangers recevez-vous chaque année au sein de l’université ? Combien d’entre eux suivent des cours de FLE ?

L’université reçoit chaque année environ 300 étudiants primo-arrivants dans le cadre de la mobilité encadrée (ERASMUS et échanges bilatéraux). En 2018-2019, un peu plus de 3 000 étudiants étrangers sont inscrits à l’université Jean-Monnet.

Parmi eux, divers publics suivent des cours de FLE pendant l’année universitaire, en journée ou en soirée :

  • 76 étudiants ERASMUS ou en échanges bilatéraux
  • 19 doctorants étrangers
  • 32 étudiants des masters internationaux de sciences

Le centre de FLE de l’université de Saint-Étienne a été labellisé pour 4 ans en octobre 2017. Qu’est-ce que qui vous a motivé à entrer dans cette démarche ?

Soucieux de délivrer un service de qualité et de faire reconnaître les compétences internes, le vice-président et le directeur de l’époque ont eu à cœur de s’engager dans cette démarche de labellisation. L’université de Saint-Étienne a depuis engagé une politique de démarche qualité dans plusieurs services, consciente de l’enjeu que représentent les détenteurs de label.

Avez-vous rencontré des difficultés pour constituer votre dossier de candidature ? Si oui, lesquelles ?

Une des difficultés rencontrées au démarrage était la crainte de ne pas obtenir le label puisqu’une dizaine d’années auparavant, la démarche n’avait pas abouti.

Il a fallu mobiliser l’équipe, déconstruire l’idée d’une démarche d’évaluation formelle type "sanction" pour entrer finalement dans une démarche qualité en vue d’une amélioration continue.

Autre difficulté : le temps nécessaire à la constitution du dossier de candidature. Il n’est pas à négliger et il n’est pas toujours aisé de mobiliser les équipes en plus de leurs activités quotidiennes. Le CILEC a pris la décision de recruter une personne pour 6 mois.

Quels sont les principaux bénéfices en interne de cette labellisation ?

Cette démarche de labellisation a clairement permis :

  • la formalisation et l’amélioration des procédures
  • l’harmonisation des pratiques
  • une lisibilité de notre offre de formation en interne et en externe
  • une meilleure coordination entre les pôles administratifs et pédagogiques.

Le CILEC est désormais reconnu et identifié dans l’université comme le partenaire privilégié pour les formations FLE de toutes les composantes de l’université voire de ses partenaires comme par exemple l’ESADSE.

En quoi le label est-il un atout pour accompagner vos projets de développement à l’international ?

Le label est un gage de qualité, reconnu par nombre de pays. Le CILEC a renforcé son attractivité internationale. Le label a permis une valorisation accrue du CILEC via Campus France.

Quelles recommandations feriez-vous aux centres de langue des universités françaises qui souhaitent s’engager dans une démarche qualité et in fine, obtenir le label Qualité français langue étrangère ?

Il est difficile de donner des conseils mais selon l’expérience du CILEC, c’est un processus long qui requiert un travail d’équipe. Il est indispensable de commencer à travailler un an avant sur la formalisation des procédures et leur expérimentation. En effet, lors de l’audit, il faudra fournir des preuves de l’année précédente.

Il est également indispensable de s’assurer du plein soutien politique de son établissement.

Pour terminer, je tiens à souligner le fait que cette expérience a favorisé la cohésion d’équipe, permis d’interroger collectivement les pratiques individuelles et leur déploiement.

Christelle SERAFINI

Directrice du CILEC

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Quelles sont les singularités de l’université de Cergy-Pontoise (UCP) ?

Une université historiquement détachée de la périphérie parisienne et implantée solidement dans le Val d’Oise – mais une université récemment rattachée à la sphère des universités parisiennes qui devient Grand Établissement (CY) avec une politique d’expansion à l’international.

Une université implantée dans un bassin économique dynamique et ouverte aux entreprises.

Une université particulièrement reconnue pour la qualité de son campus, son encadrement et la qualité de ses enseignements et de sa recherche  le classement thématique (par disciplines) du classement de Shanghai 2017 fait apparaître l’UCP parmi les 200 meilleures institutions de recherche en mathématiques dans le monde  ainsi que pour son ancrage dans le bassin économique régional.

Pourriez-vous nous décrire plus spécifiquement les publics accueillis au Centre de FLE (CFLE) et votre offre de cours de FLE ?

Offre de FLE au sein de l'UCP :

1) Pour permettre une meilleure intégration des étudiants internationaux, l’université de Cergy-Pontoise a mis en place un dispositif de cours de français au Centre de Langue Française.

Nous avons développé une offre standard de 6 h de cours de français par semaine le mercredi, le vendredi après-midi et le samedi matin. Chaque étudiant est évalué avec les tests Evalang, puis placé dans un groupe adapté à son niveau de A1 à C1/C2.

Nous accueillons aussi bien des étudiants étrangers inscrits à l'UCP (étudiants de l'IEP et de l'ESPE inclus), ainsi que d'autres étudiants étrangers hors UCP (ex. : étudiants de l'école d'Arts ENSAPC, école d'ingénieur EISTI ou ECAM EPMI, ou école de commerce ESSEC). Nous accueillons tous les étudiants étrangers de la COMUE de Cergy-Pontoise, mais aussi d'autres étudiants parisiens ou de la grande couronne qui habitent dans les environs de Cergy-Pontoise.

2) D'autre part, nous avons développé un DUFLE pour les étudiants désireux de suivre un cursus intensif sur 10 mois.

Un programme intensif de langue et culture françaises comportant :

  • 520 ou 524 HTD par an (selon option) / 260 ou 262 HTD par semestre ;
  • La possibilité de se présenter aux épreuves des certifications nationales du DELF B2 et du DALF C1 (inscription payante à l’issue de chaque semestre, non comprise dans les frais d’inscription au diplôme) ;
  • La possibilité de construire un projet de poursuite d’études à l’UCP : chaque étudiant élabore son projet d’études en prenant contact avec la composante de son choix.

3) En outre, il existe également un DUFLE de formation continue : proposé par le Centre de Langue Française de l’Université de Cergy-Pontoise, le Diplôme Universitaire de Français Langue Étrangère (FLE) en Formation Continue permet aux personnels des entreprises et établissements publics de suivre une formation de 6 heures hebdomadaires en langue française sur 9 mois menant aux certifications nationales. Selon le niveau atteint par l’apprenant, il sera possible de se présenter aux épreuves du DELF B1 ou B2 et du DALF C1 ou C2.

4) Depuis 2018, notre Centre de Langue est devenu un centre de passation de certifications DELF et DALF. Un partenariat avec le CIEP a été signé et nos premières certifications auront lieu en juin 2019. Nous offrons une préparation semestrielle ou annuelle (au choix) aux épreuves des DELF tout public/DALF.

En termes de mobilité, combien d’étudiants étrangers recevez-vous chaque année au sein de l’université ? Combien d’entre eux suivent des cours de FLE ?

1) Au sein de notre établissement, 331 étudiants étrangers sont venus étudier en 2018-2019.

  • Mobilité individuelle : 147 arrivés en France et admis, dont 8 en DUT Génie Civil, 20 en L1, 4 en L2, 20 en L3, 77 en M1 et 18 en M2. En M1, la majorité de nos entrants étrangers sont en lettres ou sciences et techniques.
  • Mobilité d'échange et en convention : 184 étudiants (96 programmes Erasmus et 88 conventions hors Europe)

2) Le centre de langue française accueille cette année 2018-2019 : 174 étudiants au S1 et 143 étudiants au S2.

La majorité des étudiants viennent des composantes de Sciences et techniques, LEI, Droit, économie et Gestion.

La part des ERASMUS au CLF : 33 étudiants au S1 et 18 au S2.

Le Centre de FLE de l’université de Cergy-Pontoise a été labellisé pour 4 ans en mai dernier. Qu’est-ce que qui vous a motivé à entrer dans cette démarche ?

La politique d’expansion à l’international, le projet de Grand Établissement (voir supra).

Avez-vous rencontré des difficultés pour constituer votre dossier de candidature ? Si oui, lesquelles ?

Aucune et ce, surtout grâce à la journée de présentation au CIEP et l’aide considérable et précise apportée par les responsables du programme en amont.

Quels sont les principaux bénéfices en interne de cette labellisation ?

Une équipe pédagogique plus solidaire. Une coordination des enseignements accrue. Une meilleure visibilité du CLF dans les composantes et membres de la COMUE.

En quoi le label est-il un atout pour accompagner vos projets de développement à l’international ?

Il s’agit d’un label qui garantit la qualité des enseignements du CLF et la bonne gestion du centre ; de ce fait, c’est un outil essentiel de communication pour promouvoir l’université à l’international.

Quelles recommandations feriez-vous aux centres de langue des universités françaises qui souhaitent s’engager dans une démarche qualité et in fine, obtenir le label Qualité français langue étrangère ?

Conseil : préparer le dossier de candidature au label en impliquant l’ensemble de l’équipe pédagogique mais également les divers services de l’université qui peuvent être concernés. Le travail d’équipe crée une dynamique essentielle pour l’obtention du label.

Elsa CARON

Directrice du Centre de langue française (CLF) de l'Université de Cergy-Pontoise

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